L'actualité de la crise : "LA POLICE, AVEC NOUS !" par François Leclerc

Billet invité.

Ce n’est pas la première fois, mais ce sont cette fois-ci 5.000 policiers qui viennent de manifester dans le centre de Madrid, à l’appel de leur syndicat. « Citoyens, nous vous demandons pardon de ne pas arrêter les vrais responsables de cette crise : les banquiers et les politiques », proclamait une banderole.

130 réponses sur “L'actualité de la crise : "LA POLICE, AVEC NOUS !" par François Leclerc”

  1. Je viens de regarder « Capitalism, A love story » de Michael Moore. On y voit ce Sheriff qui refuse d’appliquer les eviction orders émanant des banques de Wall Street. Je pesne que les gens qui ont tout perdu n’auront tres vite plus qu’à entrer en rebelion ouverte, avec l’appui de certains Sheriffs, certains policiers Espagnols, et meme certains Congressmen! Il est urgent de voir ce film. Le changement c’est maintenant, et ce ne sera pas télévisé…

      1. Eh oui, relisons la République des Egaux de Pierre Rosanvallon, qui nous rappelle à juste titre les grandes aspirations de la révolution américaine.
        C’est je crois Jefferson qui disait aussi que (citation approximative de tête) « si un citoyen américain s’enrichissait de manière indécente au détriment des autres, il fallait que l’Etat mette tout en oeuvre pour ses enfants recommencent à zéro ».
        L’obsession de l’éthos égalitaire me semblait bien plus puissant chez ces révolutionnaires américains, que chez les bourgeois français qui ont décapité les aristocrates pour mieux s’accaparer de leurs privilèges et les conserver jusqu’à nos jours.

    1. Le refus de la saisie était constant dans certains quartiers des grandes villes américaines lors de la grande dépression. Il se faisait non pas avec mais contre les policiers, et contre les huissiers.
      Il ne faut pas chercher ailleurs le fondement de l’ « audace » de Roosevelt et de son New Deal ! Une part de la population urbaine commençait à échapper à la loi au service des banquiers, et le président humaniste a fait ce qu’il fallait pour sauver l’essentiel. Quatre-vingts ans plus tard, nous y sommes à nouveau.
      L’absence de cette compréhension de l’histoire est bien ce qui me chagrine dans l’initiative Roosevelt 2012 de Pierre Larrouturou et de ses amis.

      Pour revenir à la police espagnole, les policiers franquistes qui terminaient leur formation en 1975, année de décès du caudillo (le 20 novembre), avaient entre 18 ans, pour les moins gradés, et 23, pour les plus diplômés. Ces gens-là ont aujourd’hui entre 55 et 60 ans. Pour ceux qui sont encore dans la fonction, ils sont au sommet de leur carrière. Ce serait intéressant de savoir quelle est leur proportion dans le cadre actuel, et de connaître le mode de recrutement et la formation des policiers espagnols formés après 1975, sous la restauration non pas républicaine, mais démocratique-monarchique.

      Il n’est pas impossible que les policiers (ou les militaires) soient du côté populaire, c’est rare et « contre nature », mais cela arrive parfois. Les Cosaques à Moscou en 1917 en sont un exemple, comme les militaires portugais et en particulier le Copcon, une espèce de police (militaire) du régime, qui devint le fer de lance du mouvement dans la Révolution des oeillets. Il faut un état avancé de décomposition et de délégitimation de l’ordre en place pour que cela arrive.
      La bonne nouvelle du slogan brandi par les policiers de Madrid, c’est son hypothèse implicite, selon laquelle ce stade de décomposition serait atteint en Espagne aujourd’hui. Elle reste cependant à vérifier.

      1. Mélenchon est député européen, il sait donc exactement qui dirige l’europe et ce à quoi on devait s’attendre. Le mythe de l’autre europe n’est plus crédible du tout.

  2. Bonjour à tous ,
    Que les policiers fassent preuve d’autant de violence avec les responsables de la crise ( banquiers et politiques ) qu’avec les pauvres chomeurs qui manifestent pour survivre alors pourra-t-on commencer à les prendre au sérieux
    .

    1. Pour le moment ,ils ne semblent que regretter de ne pouvoir les arrêter ; ce qui tendrait à démontrer que leur cible est plutôt le pouvoir qui les paie ( moins bien ).

      Car j’imagine qu’ils n’attendent pas que les citoyens espagnols leur donnent l’ordre de le faire .

  3. Une nouvelle éventuellement réjouissante mais aussi potentiellement inquiétante.

    Je regardais justement tout à l’heure une vidéo des rencontres déconomiques, conférence de 2011 à laquelle participait F. Lordon, et dans laquelle un faisceau de questions portait sur les réponses à apporter au problème de la sortie du cadre.

    L’une d’elle, envisagée sous différentes formes à plusieurs reprises au cours de l’échange, consistait à « faire peur aux dominants », ou pour le dire d’une façon plus en rapport avec la phraséologie de ce blog, inverser le rapport de forces.

    Or il semble évident que la nouvelle que nous annonce ici François s’inscrit totalement et en première ligne dans ce thème: Si les forces de l’ordre (désignation hautement significative dans le contexte) commencent à envisager la désobéissance, c’est bien en définitive l’ordre lui-même qui risque d’être retourné. Voilà pour l’aspect réjouissant.

    L’aspect plus inquiétant quant à lui est alimenté par l’Histoire elle-même, ce que Paul a encore redit récemment en soulignant le fait que la plupart des révolutions ne se soldent jamais que par le remplacement d’une aristocratie par une autre (ce qui je le rappelle une n-ième fois, est inscrit dans la définition même du mot – déf. 1/ et 3/ notamment -).

    1. Inquiétante seulement pour les larbins du capital…
      Que je sache, les partisans du changement de cadre,
      ici mais en France et en Europe en général
      partagent la volonté de Paul:
      se mettre en travers de toute contre-révolution
      rétablissant une oligarchie sous un autre nom…

      Nous avons appris de l’histoire, à nos dépens…
      que hors de l’expropriation du capital,
      et de la préservation de la liberté d’expression,
      et d’organisation, autrement dit sans démocratie réelle,
      c’est la Restauration d’une domination de caste ou de classe qui triomphe.

      1. @Charles A.

        Inquiétante seulement pour les larbins du capital…

        Voilà un paradoxe des plus amusants que celui-là: Balancer une assertion aussi définitive que celle-là, qui rend de facto toute discussion sur le sujet impossible et revendiquer juste à la suite la liberté d’expression. Cela dit après tout, pourquoi pas…

      2. Bien sûr.
        Je défends ma liberté d’affirmer que le capital larbinise grave.
        Comme je défendrai toujours la liberté de dire bien pire sur moi.

      3. @Charles A.

        Vous allez un peu plus loin que ça, si je puis me permettre: Vous interdisez un type de réflexion en la marquant d’emblée du sceau de l’infamie capitaliste. Dans leur domaine, les inquisiteurs ne faisaient pas autre chose.

        Or si vous aviez pris la peine de prendre en compte l’ensemble de mon message initial vous auriez constaté que nos points de vue ne sont pas si éloignés que ça:

        La police qui se joint aux manifestants, c’est pour moi une bonne nouvelle a priori, ce qui ne m’empêche cependant pas de prendre en compte les faiblesses avérées des révolutions telles qu’on les a connu jusqu’à présent, puisque c’est bien ceci qui semble se profiler.

        Étant convaincu que les mêmes causes produisent les mêmes effets, j’attends impatiemment que vous me précisiez en quoi cette fois ci, les causes seraient différentes, c’est tout.

      4. @ Dissonance

        J’allais vous répondre, mais Marlowe ci-dessous m’a grillé la politesse.
        Je ne saurais mieux dire…et ce n’est pas la première fois!

    2. Si le fait qu’une classe dominante prenne nécessairement la place de la précédente est une damnation irréversible, alors pourquoi ne pas accepter le pire des sorts ?

      Ce sont les ennemis du projet moderne d’émancipation qui emploient cet argument et ce n’est pas parce que les propriétaires de la langue ont enlevé, dans leurs dictionnaires comme ils tentent de le faire partout, tout espoir que celui n’est plus.
      Les tentatives révolutionnaires doivent être comprises comme la seule stratégie pour retrouver la vertu humaine fondamentale : le désespoir surmonté.

      Il ne faut pas oublier que la bourgeoisie est la première classe qui soit arrivée au pouvoir par un processus révolutionnaire et que, depuis le début du siècle dernier, les tentatives révolutionnaires ont été vaincues, généralement dans l’isolement, par la Sainte Alliance des pouvoirs bourgeois et bureaucratiques.

      1. La bourgeoisie n’est certainement pas la première classe dans l’histoire à être arrivée au pouvoir par un processus révolutionnaire! Ou alors il faut préciser « au cours de l’histoire moderne en Europe ».
        Il y a eu bien d’autres processus révolutionnaires au cours de l’histoire de l’humanité qui ont aboutit à un changement radical dans le mode de production et à l’accession de nouvelles classes au pouvoir. Pour en citer un seul qui me vient à l’esprit: le renversement de l’ordre palatial qui régissait la civilisation mycénienne et son remplacement, quelque siècle plus tard, par l’organisation politique des cités grecques puis étrusques, romaine… c’est à dire le pouvoir organisé de petits paysans libres et propriétaires de leur terre.
        Mais il ne s’agit pas d’une simple question d’histoire.
        Le remplacement d’un mode de production par un autre, c’est à dire d’une classe dominante par une autre peut s’avérer, comme dans le cas précité, extrêmement positif pour l’humanité toute entière. Ce n’est pas faire du surplace, si le nouvel ordre permet de résoudre certaines questions brûlantes pour la survie de l’espèce que l’ordre ancien était incapable de régler et qui le minait.
        Autrement dit, se débarrasser du capitalisme pour construire un nouveau mode de production capable de redéfinir rationnellement les relations de la société humaine avec son environnement, de dépasser le stade des états nations guerroyant les uns contre les autres et de réduire significativement le niveau des inégalités sur toute la planète, ce serait déjà un grand progrès, même si ce n’est pas le socialisme libertaire de nos rêves.
        Que mettre concrètement dans le programme de la révolution du 21 ième siècle? Voilà la question.

      2. à JLM,

        En fait, pour vous, en abandonnant le capitalisme dont vous n’évoquez pas la nature mais seulement quelques conséquences, tout serait tellement un progrès qu’on peut abandonner l’idée de liberté.

      3. La Démocratie n’est pas la liberté.
        C’est la liberté que la communauté dans son ensemble vous autorise, et qui est donc réduite en proportion des coutumes sociales et des dommages écologiques du moment.

      4. Je ne reviens pas sur les analyses de Marx concernant l’essence du capitalisme, je souligne simplement que le capitalisme est très probablement entrain de s’effondrer, comme les autres systèmes de classe qui l’ont précédé, non pas parce qu’il est injuste et toute hégémonie de classe est injuste, mais parce que ce mode d’exploitation crée plus de problèmes qu’il en résout., particulièrement par le mode d’exploitation des ressources naturelles.
        En bref, le capitalisme s’effondre d’abord sous l’effet de ses contradictions internes plus que par l’action de ses opposants. Nous devons malheureusement constater que la plupart des opposants rêve d’un retour à un capitalisme mythique bien régulé, plutôt que du renversement total du système qui correspond pourtant à la nécessité historique.
        Quelle force politique, quels groupes sociaux seront capables de porter cette alternative jusqu’au bout? Nous ne le savons pas encore. Mais de toute façon je partage le point de vue de wildleech, ce que nous pouvons espérer au mieux, c’est une société démocratique pour le plus grand nombre. Mais la démocratie c’est encore un état, avec des lois, des contraintes et des inégalités.

      5. à JLM,

        Mais la démocratie c’est encore un état, avec des lois, des contraintes et des inégalités

        .

        Qui décide de ces lois, contraintes et inégalités dans cet état ?

        Je suis d’accord avec vous que l’effondrement du capitalisme, qui n’est en rien garanti, est produit par le poids de ses contradictions et non par les attaques de ses ennemis.
        C’est tout le problème.

      6. Vae victis!
        Ceux sont toujours les vainqueurs qui décident. La démocratie ne naît pas d’un calcul électoral, mais d’un rapport de force social, culturel et bien sûr militaire.
        Voilà pourquoi il est plus qu’urgent que les classes populaires se lancent à l’assaut des bastilles du capitalisme pour avoir les moyens de peser sur l’ordre nouveau qui naîtra de ses ruines.

    3. Au moment de la révolution de 1789, le peuple, en plus de sa grande pauvreté, subissait des famines terribles. Si les bourgeois ont pris les opérations en main, ce n’est pas alors pour prendre le pouvoir, mais naturellement parce que c’était la partie éduquée du Tiers. Des grandes figures de la révolution, si on retire les avocats, les philosophes et les scientifiques , il ne reste pas grand monde. Ceux qui auraient pu empêcher l’émergence d’une nouvelle aristocratie ont perdu la tête dans la mêlée.

      1. @Claude L

        Des grandes figures de la révolution, si on retire les avocats, les philosophes et les scientifiques , il ne reste pas grand monde. Ceux qui auraient pu empêcher l’émergence d’une nouvelle aristocratie ont perdu la tête dans la mêlée.

        Justement : Ceux-là n’ont pas perdu la tête de leur propre initiative me semble-t-il, et ce n’est bien évidemment pas le fait non plus de l’ancienne aristocratie qui l’avait pour alors déjà perdu.

        Aussi, pourvu qu’on admette ces deux propositions, il faut bien convenir que ceux qui auraient du empêcher l’émergence d’une nouvelle aristocratie n’ont pas su le faire. L’embryon de la nouvelle aristocratie existait déjà à ce moment là, et c’est bien pour cela qu’ils ont été guillotinés.

    4. ce que Paul a encore redit récemment en soulignant le fait que la plupart des révolutions ne se soldent jamais que par le remplacement d’une aristocratie par une autre

      Je ne prendrai pas le temps de vérifier si Paul a vraiment voulu dire cela, mais si c’est le cas il s’est trompé. Un énoncé plus correct serait : la plupart des révolutions ne se sont jamais soldée que par le remplacement d’une aristocratie par une autre. C’est certain, les révolutions sont toujours confrontées à des contre-révolutions et jusqu’ici celles-ci ont été efficaces.

      1. @sakhaline

        C’était également l’intention que j’avais en rappelant ce qui est, vous en convenez, un fait historique récurrent. Dont acte.

      2. Un poil de logique.
        Les premiers avions se sont écrasés rapidement au sol.
        Comme beaucoup de prototypes.
        Il en fut de même des premières révolutions bourgeoises.
        Il en fut de même des premières révolutions socialistes.
        Et pourtant , les avions on fini par voler.
        Il vaut mieux étudier, apprendre, et se remettre avec discipline à l’ouvrage
        que de vociférer avec les ennemis de…l’avia(révolu)tion.

      3. @Charles A.

        Sauf que si on vous suit, on ne manque pas de relever un écueil: On connait des histoires révolutionnaires depuis environ 3000 ans (voir ici, entre autres), et pour autant le principe de domination perdure… Je ne veux pas en tirer de conclusion hâtive, m’enfin quand même…

      4. à Dissonance,

        Si comme vous dites, malgré des « histoires révolutionnaires (!) depuis 3000 ans », le principe de domination perdure, ne serait-il pas de quelque utilité de savoir pourquoi et comment ?
        Par ailleurs, je persiste dans l’idée que la bourgeoisie est la première classe dominante de l’histoire qui soit arrivée au pouvoir par une série de révolutions. Elle s’est maintenue au pouvoir par une guerre permanente. La classe des propriétaires de l’économie n’avait en réalité aucun idéal démocratique, seulement un discours idéologique, ayant besoin d’une certaine liberté pour accomplir ses oeuvres.

      5. @Marlowe

        […]le principe de domination perdure, ne serait-il pas de quelque utilité de savoir pourquoi et comment ?

        Évidemment! Mais cela suppose de ne pas nier cet état de fait en l’estampillant « argument capitaliste » (circulez, y a rien à voir) sans autre forme de procès.

        On en revient donc à ce que j’ai déjà dit à Charles A plus haut: Les mêmes causes produisant les mêmes effets, j’attends impatiemment que vous me précisiez en quoi cette fois-ci, les causes seraient différentes.

        Pour être tout à fait franc, dans la vindicte et la radicalisation de certains points de vue que je lis sur ce blog, j’entrevois les germes d’une Terreur dont j’ai l’intuition qu’elle a largement contribué dans les années 1790 et suivantes au fameux « remplacement d’une aristocratie par une autre » dont nous discutons, car on ne peut mécaniquement pas fonder un cadre de liberté, d’égalité et de fraternité sur des bases telles que la répression, l’autoritarisme et la vengeance, j’en suis totalement convaincu. Pas vous?

      6. Dissonance nous affirme que malgré 3000 ans de révolutions,
        le principe de domination perdure.
        Bien sûr, mais fallait-il pour cela défendre les maitres esclavagistes ?
        Fallait-il défendre aussi les féodaux contre le Tiers Etat ?
        La démocratie n’est pas un état immuable.
        C’est un combat.
        Aujourd’hui, il se mène contre la dictature du capital.
        A chacun de choisir son camp, celui de la démocratie ou celui de la dictature.
        Hier, aujourd’hui, demain.
        Les larbins sont toujours du côté des forts du moment
        mais perdants dans les grandes transformations.
        Nous en approchons.

    5. Oui, aristocratie par une autre.
      Mais le léninisme ce n’était quand meme pas la meme chose que Wall Street….
      Malgrés la bouillie, la machigouli, le dégueuli anti-totalitaire, qui mélange tout dans une simplification outrancière…
      Il faut se souvenir que meme Hannah Arendt défendait les comités d’ouvriers et les soviets…
      Selon Hannah Arendt : « Le régime bolchevique a dépouillé les conseils (les soviets, selon leur appellation russe) de leur pouvoir alors qu’il était encore dirigé par Lénine, et a volé leur nom pour s’en affubler alors qu’il était un régime anti-soviétique »
      Elle a parlé de « ces conseils révolutionnaires – conseils d’ouvriers et de soldats – qui depuis plus d’un siècle apparaissent avec une parfaite régularité dans le champ d’action de l’histoire, dès que le peuple dispose pour quelques jours, pour quelques semaines ou quelques mois, de la chance de suivre son propre entendement politique sans être mis en laisse par un parti ou sans être mené par un gouvernement. »
      Srce: Wikipedia.

      1. à izarn,

        Il n’ y a pas besoin d’Hannah Arendt pour savoir en quoi les conseils (soviets) étaient une vraie menace révolutionnaire et le demeurent depuis plus d’un siècle pour les pouvoirs bourgeois et/ou bureaucratiques.
        Vous pouvez lire La Révolution inconnue de Voline à propos des débuts de la Révolution russe et vous y apprendrez que les conseils ont été combattus par les armes sous la direction conjointe de Lénine et de Trostky.
        Les soviets ont été créés dès 1905, non par une idéologie, social-démocrate ou bolchevik, mais spontanément par des prolétaires en lutte. Le conseil, qui fonctionne par et pour la démocratie directe, n’est pas une invention de la théorie mais une création de la dynamique de lutte.
        Quand Lénine, par la suite, fera la louange des soviets, ce sera après les avoir mis à sa botte et les présenter comme une création de son parti.

    6. ce qui importe ce n’est pas le mot mais le fait, comme si les acteurs d’une révolution devaient se plier à la définition. Je vous rappelle que le caractère premier d’une révolution est d’abord son irruption imprévue. Regarder en arrière, oui, pour tirer les leçons du passé, pas pour larmoyer sur le ton de « ça finit toujours mal ». La lucidité politique est de s’y préparer.

    7. L’aspect plus inquiétant quant à lui est alimenté par l’Histoire elle-même, ce que Paul a encore redit récemment en soulignant le fait que la plupart des révolutions ne se soldent jamais que par le remplacement d’une aristocratie par une autre (ce qui je le rappelle une n-ième fois, est inscrit dans la définition même du mot – déf. 1/ et 3/ notamment -).

      Le solde de la révolution dépend de ceux qui la finissent.
      Et l’inquiétant n’est pas là; le solde étant une stabilisation dans un organisation nouvelle.
      L’inquiétant est le « pendant ». C’est le moment des dégâts.
      Arrangez vous pour la finir, avec le bon modèle disponible à ce moment, sans avoir renié vos idéaux initiaux…
      Vaste programme!
      Il ne sert à rien d’en parler, ni de s’inquiéter. Il s’agit de faire: à son niveau, au mieux de ses possibilités, à l’instant…
      Si on reste sincère, on n’aura rien à se reprocher.
      Chaque jour est un beau jour pour mourir… 🙂

    1. Et ce n’est qu’un exemple parmi une quantité d’autres tabassages gratuits en règle…
      J’étais à Zaragoza dans la nuit du 14 au 15 N et les coups ont fusé de toutes parts, hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux, handicapés…
      Les antidisturbios sont des chiens-fous lancés contre les foules contestataires mais néanmoins pacifiques… tellement pacifiques que ce sont les flics eux-même qui se déguisent en « vandales » pour légitimer le déclenchement des charges policières, avec la bénédiction du gouvernement.
      De la bouche de tous les responsables de l’opposition et des syndicats, cette violence est volontaire pour dissuader tout rassemblement de protestation…

  4. Un rêve, en passant : voir les gardes républicains tourner le dos aux fossoyeurs hexagonaux de la République, qu’ils encadreraient ainsi d’une haie du déshonneur, et chasser à coups de plats de sabres les cravacheurs de peuples que notre diplomatie kissingerontolâtre continue de courtiser. Un rappel : la Bastille fut prise grâce au renfort de cinq compagnies des Gardes Françaises, lesquelles étaient chargées à cette date du maintien de l’ordre dans la capitale.

    1. C’est ainsi qu’ont lieu toutes les révolutions.
      J’ai un souvenir inoubiable d’avoir partagé de « bonnes actions »
      avec des soldats et officiers portugais, lors de la révolution des oeillets en 1974.

      1. Au Portugal, Otelo Saraiva de Carvalho, un des responsables de la révolution des Oeillets, a récemment déclaré :
         »les militaires devraient faire une opération militaire et renverser le gouvernement si celui-ci dépassait les limites. »

  5. AH NON , je ne les arrête pas mais en plus je veux être pardonné ???AH NON
    J’ai laissé tuer les déportés , j’ai été collabo , mais en plus je veux être pardonné ?? AH NON
    Celui qui laisse faire un crime est encore plus coupable que celui qui le fait.

    1. @bertrand

      Vos attaques sont trop faciles, injustes et de fait contre-productives. Si les forces de l’ordre demandent ainsi pardon à la population, c’est qu’elles reconnaissent au moins implicitement une erreur, voir une faute de leur part – ou de leur hiérarchie. Or il n’y a rien de plus contre-intuitif dans ce type de métiers régi par une certaine discipline et un sens suraigu de la hiérarchie que de contester aussi explicitement les décisions des dirigeants.

      Ce message qu’ils adressent ici est par conséquent tout à fait digne de respect, et par ailleurs, ce serait un très mauvais calcul dans ces circonstances d’ainsi cracher dans la main qu’on vous tend dans un esprit de concorde, car en définitive, si les dirigeants voient même leurs chiens de garde se retourner contre eux, ils n’auront de fait plus aucun pouvoir d’imposer quoi que ce soit à qui que ce soit et pourront dès lors être expulsés du confort douillet de leur poste ministériel ou autre avec un bon coup de pieds aux fesses et ce dans les plus brefs délais sans qu’ils aient quoi que ce soit à redire.

      1. Peut-être que les flics qui défilent sont avant tout des humains et qu’ils perçoivent la fin du système, même en ce qui les concerne?
        Mais qu’il y a encore des flics aux ordres, croyant encore être du bon côté du manche, celui qui frappe sans réfléchir et qui est payé et protégé pour le faire ?
        Je ne peux m’empêcher de penser que c’est la même chose pour les médias.
        Les journalistes en Grèce ont pratiqué la propagande sans même y réfléchir, pensant qu’ils seraient épargnés par la crise…et puis non, on les vire tout pareil….et c’est comme une libération ? N’ayant plus de carcan économique leur imposant des pensées formatées, ils redeviennent humain au lieu d’être simplement le reflet de leur job, et participent au changement ?
        Quand les exécutants comprennent qu’ils ne sont que des pions jetables, l’intelligence revient, lol ?
        Ne restera en lice que les exécutants les plus vides d’humanité, ceux qui ressemblent le plus à la main qui dirige ? Ceux qui frapperont le plus fort et sans se poser de question ? Moins d’executants mais plus « motivés » car bien payés ? Et donc plus dangereux ?

  6. Ben voyons, ce sont les mêmes que l’on retrouvera en train de fracasser quelques têtes de manifestants pour peu que les « coupables » de cette crise leur offre quelques juteuses opportunités.
    Loyauté à géométrie variable.
    Des actes et non plus des mots.
    Comme je l’ai déjà dit, hors enrichir les cordonniers, ce type de manifestation ne sert strictement à rien.
    Si ils veulent s’excuser auprès des citoyens, qu’ils aillent donc au préalable arrêter Rajoy, sa clique et les banquiers.

    1. @ Fatalitas

      Vous avez tout compris tout de suite.
      Vous êtes un surhomme. Moi pas.
      Les jeunes qui s’engagent pour crouter, non plus.
      Faut faire avec les gens normaux….

      1. Bonsoir,

        Non, je n’ai certes pas la prétention d’avoir tout compris tout de suite non plus que je ne me considère comme un surhomme.
        Quel est le sens réel ou sous-jacent de votre réponse ?
        Quand on désire faire passer un message, il faut assumer le sens de celui-ci.

        Ce n’est pas parce que l’on se considère comme « normal » que l’on ne peut faire fonctionner ce dont la nature nous a doté qui se situe entre les oreilles et plus communément appelé un cerveau.

        Cordialement.

      2. C’est très simple et si vous aviez fait l’armée vous comprendriez
        sans explication.
        On ne s’engage pas pour le plaisir dans les forces de répression
        (les sociopathes, si!)
        On ne s’en dégage pas facilement.
        Toutes les révolutions ont démoralisé les forces de répression,
        mais cela prend du temps.
        Elles doivent passer par tout un processus,
        Elles ne peuvent comprendre tout de suite que leur intérêt,
        c’est de se retourner contre les « banquiers et les politiciens »
        Autrement dit, patience et pédagogie.

    1. Ca va surtout bouger contre les sans papiers qui se trouvent en Grèce, porte d’entrée de l’Europe. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner qu’Aube Dorée va monter en puissance, et leurs juifs ce sont les immigrés.
      On attend la suite des événements avec intérêt.. ne vous méprenez pas, loin de me réjouir tout ça me fait vomir..

  7. Paul Jorion a été cité ce matin assez brièvement il est vrai, dans « L’Economie en questions » :

    http://www.franceculture.fr/emission-l-economie-en-questions-controler-la-finance-des-promesses-aux-realisationsfrance-competiti

    « Contrôler la finance : des promesses aux réalisations/France, compétitivité et négociation sociale »

    Ce qui méritait d’être signalé car ce n’est si pas fréquent : ‘Jorion explique que, et tout le monde sait en fait de qui il s’agit… même Baverez.

      1. Ah ben c’est Dominique Rousset à 30 » 20′ qui cite « l’économiste Paul Jorion » sur les agences de notations et leur usage par les dirigeants du G20.

        Plihon parle alors de Bâle II, qui a donné un poids considérable aux agences.

        « Tout fout le camp ! »

  8. Que voilà du sérieux ! Ils auraient quand même pu proposer : « Et si on allait les arrêter ensemble ? »

  9. Cool.

    Ce n’est peut être qu’une goutte d’eau d’intelligence dans l’océan de bêtise de la flicaille franquiste (qui doit certainement commencer à faire dans son uniforme) , mais c’est toujours ça de pris.

    Citoyens, nous vous demandons pardon de ne pas arrêter les vrais responsables de cette crise : les banquiers et les politiques

    Hélas, trois fois hélas, même avec tout ce beau monde arrêté et en prison, il est à craindre que les mêmes causes capitalistes entraînent les mêmes conséquences capitalistes. Et que les forces de l’ordre, fussent-elles alors irréprochables maintiennent un ordre public capitaliste.

    Et quelque part, comme tout le monde, les porcs et les assassins assermentés doivent le sentir, sans quoi les usuriers et leurs sbires moisiraient déjà au mitard.

    Un jour meilleur, les flics arrêterons de défiler en tant que flics, ils le feront en tant que citoyens.
    Et nous pourrons lire sur une banderole:

    Citoyens, nous vous demandons pardon pour notre bêtise et notre méchanceté,
    pardon pour avoir maintenu si longtemps l’ordre public capitaliste,
    pardon de nous être déguisés pour vous faire peur,
    pardon pour vous avoir si longtemps matraqué et gazé la gueule,
    pardon pour vous avoir enlevé et séquestré,
    pardon de ne pas avoir réfléchi à l’après-capitalisme, mais seulement à qui taper ou enfermer pour que les choses s’arrangent

    1. @Cyberpipas

      Autant je souscris pleinement à votre dénonciation du cadre qui fait que les agents de la force publique ne sont pas par définition défenseurs de la population mais bien défenseurs de l’ordre édicté par l’État – qui s’il est corrompu peut tout à fait verser dans l’autoritarisme le plus abjecte – autant je ne souscris pas tout à fait à votre invective à leur encontre, puisque précisément, ils ne sont pas plus responsables du cadre que n’importe lequel d’entre nous.

      Cela dit effectivement, quand on aura compris à une échelle internationale que les défilés corporatistes n’ont à peu près aucun impact et que ce qui importe, c’est la démonstration de force et donc le nombre – et éventuellement le temps que cela dure – nous auront fait un énorme pas en avant… Si en plus on peut agrémenter tout ça avec un peu de solidarité en finançant par exemple une caisse de péréquation(*) au bénéfice des grévistes qui sacrifient leur salaire pour défendre des acquis sociaux, là ce sera grandiose.

      (*)Ou toute autre mesure qui permette aux gens de tenir un mouvement dans la durée et plus seulement de faire une marche symbolique le 1er mai sans se mettre (financièrement – et donc matériellement et donc physiquement) en péril…

      1. ils ne sont pas plus responsables du cadre que n’importe lequel d’entre nous.

        Au niveau de la conception du cadre, pas plus que nous tous en effet.

        Au niveau de son maintient, jugeriez vous la police:
        -moins responsable que nous tous
        -aussi responsable que nous tous
        -plus responsable que nous tous

        ???

      2. @Cyberpipas

        En vous levant chaque matin pour aller travailler, à chaque achat que vous faites, vous participez au maintien du cadre. Si votre seul objectif est d’établir une hiérarchie des responsabilités, je vous souhaite bien du courage.

  10. Il y a des billets qui en trois lignes transmettent une information
    qui dépasse presque tous les autres…
    D’autant que l’Espagne n’est pas seule.
    Les politiciers portugais ont déjà manifesté contre le gouvernement du capital.
    (en Grèce je ne me souviens plus…help)

    Dans les affrontements à venir en France entre le capital et le travail,
    il faudra aussi encourager les policiers à comprendre que les responsables
    de la barbarie en cours, économique, sociale et politique,
    ce sont les banquiers et leurs politiciens,
    et à choisir notre camp.

    1. ce sont les banquiers et leurs politiciens

      Mais que sont donc devenus les actionnaires, les patrons, les bureaucrates et les médiatiques à leur service ?

    2. Ne t’inquiète pas, Charles, ils savent et sans doute mieux que nous les turpitudes de toute cette chienlit à écharpe, à micro et à grand compte. Mais pas facile de jouer son emploi sur un refus, sauf si collectivement ça bouge. Les syndicats de flics sont aussi amorphes dans les directions que les autres…

      1. Excellent, xinhua nous a gratifié d’une belle coquille :
        « Nous allons continuer à protester et à exiger qu’ils paient ce que notre travail mérite et qu’ils ne mettent pas leurs mains dans nos proches à nouveau », a dit le responsable syndical, affirmant que la police était maltraitée et méprisée par le gouvernement. Fi Agence de presse Xinhua 2012/11/17

    1. Parlons de la question de la paye, justement :
      Les flics touchent 80 euros de prime pour chaque expulsion auxquelles ils participent.
      Les antidisturbios ont une prime « d’intervention » de 150 euros par jour de mobilisation et une prime de 60 euros par arrestation. (Source : Daniel, un voisin, lieutenant dans la police nationale espagnole, qui entre fonctionnaires, ose parler…)

      1. Il y a une vingtaine d’années, j’avais visité une partie des Etats Unis et je m’étais rendu à la frontière mexicaine.
        Dans une discussion avec un policier que j’interpelais sur la lutte contre l’immigration clandestine, celui-ci m’avoua qu’il gagnait très très bien sa vie car il recevait moultes primes par clandestin attrappé.
        Un jeu du chat et de la souris lucratif pour le gros minet.

        Tellement lucratif que le nombre de candidats à être muté dans la ville frontière en question était très élevé,
        Il est vrai que tenter de capturer des gamins de 12/15 ans est peu risqué et tellement rémunérateur…

  11. A lire d’urgence pour ne pas être abusé par ce type de manifestation dilatoire :  » La domination policière » de Mathieu Rigouste qui vient de paraître aux Editions La Fabrique.
    Tout est prêt et programmé dans les moindres détails pour contrer les mouvements sociaux violents qui ne manqueront pas de survenir en Europe. Ils cogneront fort, peut être en le regrettant un peu parfois, mais ils cogneront.

  12. Oui, mais ils demandent pas pardon pour les tabassages de manifestants contre la crise, contre toutes les familles expulsées manu militari, ect…
    Un début peut-être..

  13. ça ne doit pas être les mêmes policiers alors..

    Espagne: 13 ans, en sang, frappé à la tête par les forces de l’ordre!

    1. aaah judith, vous souhaitez nous faire part du fait que la majorité des agressions de gamine de 12 ans sont le fait de la police…

      hé hé ça me fait bien rigoler tout ces p’tits bouffeurs de flics qui à la première agression se précipitent au poste 😉

    2. ….. équipés et dressés à agir selon les directives et dans les très spéciales circonstances actuelles
      très spécialement comme des très gros cons de cognes

    3. Regardez moi ça cette posture obscène, cette peau de fesse en diable, ce robocop à p’tit robinet, ce crabe mou dehors, dedans, partout ! Lâches tous ! à la fin restera plus qu’c’t’ merde et re. Flics, militaires et curés j’peux pas les sentir, c,t’engeance de malheur.

      1. Oui, c’est ça qui est hallucinant. Est-ce que ce sont les mêmes brigades? Ceux qui peuvent rechercher jour et nuit, des heures durant, avec dévouement et compassion, une jeune fille ou un enfant disparu …. et ceux qui n’hésiteraient pas à matraquer, poivrer et assommer cette même jeune fille et ses parents s’ils se trouvent face à eux dans une manif ? Je n’arrive pas à faire le lien.

      2. Faut arrêter de fantasmer sur les policiers brutes épaisses incultes etc…
        La Police comporte en son sein autant de déséquilibrés, de méchants , de sadiques, que dans la société dans son ensemble. Tous les courants politiques y sont représentés, un peu moins l’extrême gauche, certes. Pas d’anarchistes non plus !
        Bien entendu il y aura toujours trop de déséquilibrés en son sein s’agissant d’un corps sensé nous protéger. Mais encore une fois, et là je rejoins vigneron, ils ne font qu’appliquer les ordres, ceux que leurs dictent leur hiérarchie, il faut donc remonter jusqu’au ministre de l’intérieur. Et au delà, à nous via le suffrage universel, car c’est bien nous qui élisons les présidents qui nomment les ministres.
        Un peu facile de condamner les policiers en tant qu’hommes et femmes dans son ensemble si l’on ne réfléchit pas aux meilleurs moyens d’améliorer cette institution. Ce ne sont pas les policiers qui sont d’abord à blâmer mais l’absence de réflexion dans la société sur le rôle et les missions de la Police. C’est exactement la même chose que pour les traders. Que je sache sur ce blog on ne fait pas des traders les boucs-émissaires de la crise, on recherche les causes structurelles. Alors, idem pour la police.

      3. agnès,

        oui ce sont les mêmes, dans des situations différentes. le policier, et plus encore le gendarme qui est un militaire, ne font qu’appliquer les ordres. ces métiers sont complexes, le champs des missions vaste (accidents de la route, autopsies, suicides, disparitions, circulation, rixes, surveillance des lieux sensibles, escorte ect…) désobéir s’est s’exposer à de lourdes sanctions allant de la mise à pied à l’exclusion. le gendarme n’a pas le droit de grève! (le policier si).
        comme vous le notez ces gens ont souvent le sens du devoir, une certaine abnégation, et souhaitent réellement se mettre au service du citoyen. du moins quand ils débutent… car ensuite se confronter quotidiennement aux aspects les plus vils de la sociétés, la hiérarchie ou les missions traumatisantes les transforment immanquablement.

        aux alentours des années 2000 j’ai nettement vu évoluer le ‘métier’ et le recrutement, sous l’influence de milieux pro-sécuritaires fascinés par la police américaine, pardon les cowboys. d’abord en ce qui concerne l’uniforme. auparavant les gendarmes portaient chaussures de ville et vestes droites. ils ont du troquer pour des tenues agressives avec blousons et rangers à l’instar des vigiles. des directives (ils ne fonctionnent que comme ça en interne) sont passées contraignant à la mobilité des effectifs contribuant à une gendarmerie toujours plus impersonnelle: terminé les discussions arrangeantes autour d’un canon. l’alcool fut d’ailleurs totalement proscrit. des sections spécialisées dans les perquisitions musclées dit groupes d’intervention furent créées, d’autres dans les enquêtes complexes. attention tout ça ne veut pas dire non plus que ces mutations ne correspondaient pas aussi avec l’évolution de la société (délinquance itinérante ultra-violente par ex). la profession fut ouverte aux femmes et s’est diversifiée, tandis que les vocations baissaient au profit de motivations alimentaires: le métier est devenu un métier (presque) comme un autre. il faut se rappeler que ces gens sont aussi des pères, plutôt impliqués quoique souvent psychorigides.

        pour ce qui concerne la mobile et ses escadrons, c’est à part. pour vous donner une idée un gendarme mobile n’enquête pas: il ne sait pas faire. m’semble même que longtemps ils ne furent pas autorisés à coller des prunes. les gendarmes eux-même raillent les gendarmes mobiles… le métier des mobiles c’est le maintien de l’ordre bête et parfois méchant, mais ce sont aussi eux qui défendent les intérêts de la france outre-mer par ex. les femmes ne sont pas admises.
        pour comprendre, il faut vous imaginer en tenue de robocop, propulsé au milieu d’une manifestation: vous devenez une cible. à partir de là vous comptez sur vos collègues et frappez si besoin. puis l’adrénaline aidant… certains s’emportent et voilà le résultat. après est-ce qu’ils feraient feu ça ? ? ?

        en espérant avoir pu vous éclairer.

      4. Le lien c’est le sens de la mission. Les policiers ont un sens de la norme sans doute plus développé que la moyenne des gens, il est vrai, ce qui les apparente à une psychologie particulière, qui contraste avec la tendance à l’anomie qui gagne nos sociétés aujourd’hui. L’esprit de corps renforce cette psychologie.
        Dans le cadre des normes sociales admises et concrétisées par les lois ils peuvent donc être aussi bien les défenseurs de la veuve et de l’orphelin, que les redresseurs de tords, d’où qu’ils viennent ces tords, puisqu’ils ne font qu’appliquer les lois de la République.

        Notons tout de même que les policiers ne sont pas les seuls dans nos sociétés à se faire les zélés défenseurs des normes sociales et à former un corps. Dans nos grandes écoles, on forme de zélés serviteurs de l’ordre capitaliste. Là aussi un esprit de corps. La différence c’est que les capitalistes professionnels ne tiennent pas dans leurs propres mains la matraque qui défendra l’ordre inique. Une autre différence notable ce sont les origines sociales respectives de ces deux corps, modestes pour les policiers, privilégiées pour les apprentis capitalistes.

      5. Merci pour vos réponses.

        @ Méthode : oui cela m’éclaire. Et ça me rend triste. Tout ce qu’il y a de bon dans l’humain peut toujours être utilisé et retourné au service de ce qu’il y a de pire.

        @ Pierre-Yves D. : au sujet du suffrage universel et de nos choix. Non, on nous fait croire qu’en élisant tel parti ou telle marionnette plutôt que telle autre nous pouvons influencer la politique menée par le pouvoir. Le pouvoir est au main des lobbyistes de la finance et des multinationales qui grouillent à Bruxelles autour du parlement européen comme les mouches vertes autour d’une charogne. Et quel que soit le choix des électeurs, ceux qui prétendent nous représenter, se cachant derrière le choix populaire, obéiront d’abord et exclusivement aux ordres de ces lobbyistes. Les responsables de la répression, ce sont eux avant tout et les oligarques qui les payent, ensuite les politiciens qui se couchent devant eux, puis en dernier les forces de l’ordre. Nous sommes plus souvent coupables d’indifférence, de laisser-faire, et d’à-quoi-bonisme.

  14. Dans le chapitre manifestations qui rassemblent, ouarf, 100 000 manifestants en France ce jour contre le mariage et l’adoption par les homosexuels…….c’est vrai qu’il est urgent de manifester.

    Pour faire bonne mesure, entre 20 et 40 000 à Notre Dame des Landes

    500 je crois contre les frappes israéliennes

    Avec ça, on voit que les français ont tout compris.

    1. Hollande et Ayrault sont très malins, ils font diversion avec des sujets de société, ou locaux.

      Et ça marche: le TSCG passe comme une lettre à la poste, le pacte de compétitivité aussi.

      Du grand art politicien, de gauche…

      Mais il est vrai que les français sont des veaux, comme disait, en son temps, le grand Charles.

      1. Vous faites du réchauffé , avec vos histoires de diversions …c’est vieux comme le monde ..

        Et ces listes de comptables avec le nombre de manifestants contre ceci ou cela, c’est idiot, d’abord parce que les manifs dont vous parlez ont eu lieu après le tscg et ensuite parce que ce n’est pas sûr que les 100 000 contre le mariage homo auraient manifesté contre ce tscg…
        Allez donc dire aux défenseurs de leur terre à Nantes qu’ils ne sont qu’une diversion …
        Au contraire, je trouve que leur action est un exemple.

        Bon dimanche , monsieur le picador de veaux .

  15. Gérard Filoche défenseur de la motion 3 au congrès de Toulouse.

    Cette motion était celle des gens qui incarnent l’aile gauche du PS.

    Elle a obtenu 13,4%…

    Il faut une bonne dose d’abnégation pour défendre le socialisme au sein du PS. Puisque je pense que l’on peut en déduire que les 86,6% restant des militants sont convertis au libéralisme économique et au sauvetage du capitalisme.

    Le capitalisme est sans doute à l’agonie, mais grâce aux libéraux de gauche, cette agonie va se poursuivre encore un certain temps, temps pendant lequel les convulsions du système vont en faire baver aux peuples. A l’instar des grecs qui ont dégusté avec le PASOK, des espagnols avec le PSOE, des portugais avec le PS lusophone, et qui continuent bien entendu avec ceux de droite qui les ont remplacé au pouvoir.

  16. En Grèce aussi la police est avec les manifestants.

    Sauf que…

    sauf qu’aujourd’hui »hui, le maintien de l’ordre n’est pas dévolu à la police mais à la police militarisée: en France CRS et gendarmes mobiles.

    Et cette police militarisée a fait flores un peu partout. Et elle, elle est choyée, tant au niveau des moyens que des salaires.
    C’est le cas en Grèce comme en Espagne.
    Et vu l’ardeur qu’elle met à massacrer des gamins et des gamines, on peut penser qu’elle n’est pas prête à retourner sa matraque.

    1. +1 cette police militarisée est complètement séparée de la police nationale, idem pour gendarme et gendarme mobile. ils vivent en escadron (100n de bonhommes) et se déplacent régulièrement avec une 12n de fourgons. certains sont reversés en service normale mais ne brillent généralement pas par leur finesse.

      1. « le savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité, permette de régler des situations sécuritaires de ce type ». « C’est la raison pour laquelle nous proposons effectivement aux deux pays [l’Algérie et la Tunisie] de permettre dans le cadre de nos coopérations d’agir pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l’assurance de la sécurité. »

        http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/13/tunisie-les-propos-effrayants-d-alliot-marie-suscitent-la-polemique_1465278_3212.html

        http://www.dailymotion.com/swf/xgix06

    2. Flics, gendarmes, crs, mobiles, tout ça c’est la même rémoulade. Remenber Drancy. Un flic est un flic, un soldat un soldat, un fonctionnaire un fonctionnaire, ça obéit ou ça démissionne ces bestiaux là. Ces slogans de manif des flics espagnols me font gerber. Ce billet de François ne devrait tout simplement pas être.

      1. Un beau mouvement de menton. Y’en a des à qui on ne fait pas, non mais!

        Cette info a sa place ici. Elle peut marquer un début.
        Des forces de l’ordre qui protestent publiquement, c’est une armature qui fout le camp.
        Reste à savoir si le mouvement est mort-né ou s’étendra…
        En tout cas, cette brève est à suivre.

      2. La police est à l’image du peuple où elle officie et plus largement du degré de civilisation atteint par une société. L’idéal serait bien sûr une société sans police et sans prisons.
        Nous en sommes très loin, hélas. En attendant il nous faut donc partir de l’existant.

        Les ordres que reçoit la police ne sont autres ceux qui émanent de nos représentants élus. C’est à dire, indirectement, nos ordres. Dans ce contexte, la police est le bras armé de la citoyenneté pour le pire quand elle est au service d’un ordre inique, et pour le meilleur quand il s’agit de protéger les citoyens d’eux-mêmes et de leurs concitoyens violents.

        Je ne vois donc pas au nom de quel principe la police devrait a priori être disqualifiée d’emblée lorsqu’elle fait un geste politique, en l’occurrence ici pour des intérêts non catégoriels.
        La politique c’est justement le moyen qu’elle a trouvé, me semble-t-il, pour exprimer son malaise, faute du courage qu’exigerait une éthique qui lui commanderait en ce cas de démissionner.
        Je suis donc d’accord avec Daniel, c’est un premier pas, même si dans l’absolu et en vertu d’une éthique rigoureuse cela peut paraître insuffisant.

        La politique et l’éthique se comprennent l’une par l’autre. Il n’y a pas d’éthique hors d’un contexte politique et il n’y a pas non plus de politique sans éthiques individuelles pour la faire vivre.
        Ici de toute évidence l’éthique étant la portion congrue, ne reste que le levier politique pour exprimer le malaise éthique de la police.
        La démission de quelques policiers isolés serait juste, mais l’impact politique, je le crains, quasi nul.
        Pendant la seconde guerre mondiale, si mes souvenirs sont exacts, la police n’est pas restée totalement inerte face aux ordres de Bousquet lors de la rafle du Vel’hiv. L’ordre d’arrêter les juifs fut l’objet de fuites. Des juifs purent donc être sauvés. L’éthique n’avait donc pas tout à fait disparue s’agissant de certains policiers isolés. Mais comme le politique avait abdiqué pour cause de collaboration active avec l’ennemi , l’impact fut bien maigre. Il en alla autrement au Danemark où le roi et le gouvernement s’opposèrent à la politique anti-sémite de l’occupant. La plupart des juifs purent en Août 1943 être exfiltrés vers la Suède.
        Je rappelle ces faits pour insister qu’une éthique sans politique a bien peu de consistance.

      3. je rectifie le « pour le meilleur » car ce meilleur est relatif à un ordre social inique, celui que nous connaissons aujourd’hui, plus que jamais.
        J’aurais dû écrire plutôt : « La violence admise pour éviter l’état de guerre civile qui se manifesterait en l’absence d’une police. »
        Lorsqu’apparaissent les sociétés totalitaires, fascistes, l’on constate que la police d’état ne peut plus assurer à elle seule le maintien de l’ordre civil, puisque la démocratie qui la légitimait n’existe plus. D’où l’apparition des milices, des organisations paramilitaires pour substituer à la violence légitime exercée au nom de la démocratie la violence qui se légitime du seul rapport de force.

        Il y a aussi le cas des révolutions, qui sont aussi des guerres civiles.
        Bref, l’existence d’une police d’état et son monopole est plutôt le signe que l’on n’est pas encore arrivé au point de non retour vers la dictature ou la révolution. Et la revendication politique de la police le symptôme d’un vrai malaise, une sorte d’avertissement avant que les choses ne dégénèrent vraiment.

        Si la police se fait elle-même le relais d’une revendication citoyenne, je ne vois pas où est le problème. C’est plutôt à encourager.

      4. vigneron

        Si tu as des arguments pourquoi ne pas les exposer ?
        Pour la clarté du débat, je préfèrerais avoir tord après avoir entendu tes raisons que d’avoir raison et ne point les avoir entendues.
        Je ne prétends pas détenir toutes les raisons dans cette affaire, seulement je trouve que c’est un peu court de fustiger en bloc la police en disant que la police est ce qu’elle est parce que les policiers sont ce qu’ils sont.

      5. La parole est à la police :

        Le secrétaire général du SUP, José Maria Sanchez Fornet a exprimé la colère des policiers envers le gouvernement actuel du Premier ministre Mariano Rajoy et celui du gouvernement précédent de José Luis Rodriguez Zapatero.

        « Nous sommes ici aujourd’hui pour protester contre la réduction de nos salaires. Nous voulons dire aux hommes politiques, c’est assez, nous n’allons pas nous taire », a-t-il affirmé.

        « Nous allons continuer à protester et à exiger qu’ils paient ce que notre travail mérite et qu’ils ne mettent pas leurs mains dans nos poches à nouveau », a dit le responsable syndical, affirmant que la police était maltraitée et méprisée par le gouvernement.

      6. Les intérêts catégoriels des policiers espagnols qui manifestaient étaient bien présents. Je me suis avancé un peu vite sur ce point.
        L’évocation de l’austérité générale par les manifestants était-elle pour autant un argument totalement hypocrite ? Ou bien la traduction d’un malaise réel ? Tous les policiers espagnols sont-ils d’extrême droite ?

      7. Ok PYD, alors, « les banquiers avec nous ! » aussi ?

        La banque Kutxabank, basée dans le nord de l’Espagne, a annoncé de son côté samedi 10.11 qu’elle « suspendrait toutes les procédures de saisie jusqu’à ce que de nouvelles règles soient élaborées ».

        Qui parle de flics d’extrême-droite Pierre-Yves ? Le SUP est bien un syndicat de gauche mais lui aussi défend les flics espagnols filmés lors de bastonnades de manifestants en dénonçant très corporativement des manipulations d’agitateurs.

  17. Léo Ferré – Y’en a marre

    En même temps que vos impôts
    Vous pouvez faire monter vos bières
    Un jour, vous n´aurez que la peau
    Messieurs les mecs des ministères
    Y en a marre!
    En même temps que nos chagrins
    Vous pouvez préparer vos larmes
    Un jour, nous ferons notre pain
    Dans vos pétrins avec nos armes
    Y en a marre!
    En même temps que nos frangins
    Qui se préparent dans le monde
    À réviser tous vos machins
    Nous autres, on compte vos secondes
    Y en a marre… Y en a marre…!

    Y a quelque temps, Christophe Colomb
    Croyant découvrir l´Amérique
    A découvert dans le coton
    Des blancs jouant avec la trique
    Y en a marre!
    Y a quelque temps Monsieur Franco
    À peu près au temps des cerises
    A descendu tous les oiseaux
    Qui chantaient la Terre promise
    Y en a marre!
    Monsieur Einstein, loin des canons
    Croyant travailler pour lui seul
    A découvert des équations
    Qui vont nous tomber sur la gueule
    Y en a marre… Y en a marre…!

    Qu´est-ce qu´elle vous a donc fait la lune
    Pour vouloir lui r´filer vos puces?
    La vie est courte et y en a qu´une
    Qu´on soit Ricain ou qu´on soit Russe
    Y en a marre!
    Qu´est-ce qu´elles vous ont fait les étoiles
    Pour vouloir leur filer les miches?
    D´ailleurs, au train où elles cavalent
    Faudrait p’têt consulter vos fiches
    Y en a marre!
    Qu´est-ce qu´ils vous ont donc fait les hommes
    Pour vouloir leur filer la cerise?
    C´est p’têt des poires, c´est p’têt des pommes
    Mais laissez-leur au moins la ch´mise
    Y en a marre… Y en a marre…!

    On vit, on mange et puis on meurt
    Vous n´trouvez pas que c´est charmant
    Et que ça suffit à not´ bonheur
    Et à tous nos emmerdements ?
    Y en a marre!
    Qu´on vive à Paris ou à Rio
    Qu´on soit enceinte ou bien en quarte
    Qu´on soit sans un ou plein d´fafiots
    La société, c´est pas d´la tarte
    Y en a marre!
    Mais p´t-être qu´un jour le Crucifié
    Lâchera ses clous et ses épines
    Sa rédemption et tout le paquet
    Et viendra gueuler dans vos ruines :
    Y en a marre… y en a marre…!

  18. Il est vrai qu en France visiblement les citoyens ne perçoivent pas encore ce qui les attend et de la gravite de la situation mais une remarque tout de même ce pouvoir aux financiers c est chacun d’ entre nous qui leur donnons en épargnant tout simplement que ce soit sur livret pel lel pep assurances vie per retraites par capitalisation etc et j en oublie les banquiers réinvestissent assurent un rendement et exigent un remboursement de leurs créances sinon nos comptes ne valent plus rien et les banques françaises et allemandes ont investi massivement en Europe d’ ou cette exigence d’ être remboursées cette Europe a mal évalue les capacités de remboursement elle n a vu que le marche soi disant gigantesque et les sous a se faire et ils ont visiblement perdu une guerre économique au sein même de l Europe avec dumping fiscal et social a la clé bravo a toutes nos éminences grises megalomaniaques a col blanc revoir opéra de quatre sous tout a fait d’ actualité les banquiers pas en cause mais une conséquence de nos sociétés il me semble

  19. La police à Notre Dame des Landes.

    En dehors du fait que la police n’a, semble-t-il pas encore rejoint les rangs de ceux qui luttent contre cette manifestation pratique de l’idéologie de la croissance, il faut remarquer que les élus écolos s’emploient d’ores et déjà pour fournir au pouvoir une porte de sortie honorable au gouvernement.

    Voilà donc leur rôle dans l’Etat : lancer une bouée de sauvetage aux capitaines de pédalos dans la tourmente.

  20. GAM – Combien on vous paie ? : http://www.radioairlibre.be/Allez_les_gars.mp3

    Ho je voyais déja devant nous les casqués,
    Les fusils lance-grenades, et les grands boucliers,
    Tout ça pour nous bloquer quand nous n’avions pour nous
    Que nos poings, le bon droit, et puis quelques cailloux.
    D’abord on s’avançait en frappant dans les mains,
    Y en avait parmi eux, de vrais têtes de gamins,
    Les regards s’affrontaient, face à face, de tout près,
    Eux devaient la boucler, nous pas et on chantait

    Allez les gars, combien on vous paye, combien on vous paye pour faire ça ?
    Allez les gars, combien on vous paye, combien on vous paye pour faire ça ?

    Combien ça vaut, quel est le prix
    De te faire détester ainsi
    Par tous ces gens qu’tu connais pas,
    Qui sans ça n’auraient rien contr’ toi ?
    Tu sais, nous on est pas méchants,
    On ne grenade pas les enfants.
    On nous attaque, on se défend,
    Désolé si c’est toi qui prend.

    Allez les gars, combien on vous paye, combien on vous paye pour faire ça ?
    Allez les gars, combien on vous paye, combien on vous paye pour faire ça ?

    Pense que ceux pour qui tu travailles,
    Qu’on voit jamais dans la bataille,
    Pendant qu’tu encaisses des cailloux,
    Empochent les dés, ramassent les sous.
    Avoue franchement qu’c’est quand même pas
    La vie qu’t’avais rêvée pour toi :
    Cogner des gens pour faire tes heures.
    T’aurais mieux fait d’rester chômeur.

    Allez les gars, combien on vous paye, combien on vous paye pour faire ça ?
    Allez les gars, combien on vous paye, combien on vous paye pour faire ça ?

    Je ne me fais guère d’illusions
    Sur la portée de cette chanson.
    Je sais qu’tu vas pas hésiter
    Dans deux minutes à m’tabasser.
    Je sais qu’tu vas pas hésiter,
    T’es bien dressé, baratiné,
    Mais au moins j’aurai essayé,
    Avant les bosses, de te causer.

    Allez les gars, combien on vous paye, combien on vous paye pour faire ça ?
    Allez les gars, combien on vous paye, combien on vous paye pour faire ça ?

  21. A noter que la Grèce est déja en partie sortie de la zone euro.

    En fait, on peut considérer qu’un tiers de la population ne survit que par le troc ou des systèmes de paiements locaux. Cela signifie qu’une partie de la Grèce est – dans les faits – sortie de la zone Euro. J. Sapir.

    http://russeurope.hypotheses.org/490

  22. Pour les Européens que nous sommes cette information nous semble irréelle et pourtant..

    Faible taux de chômage dans Chaudière-Appalaches : un casse-tête pour les employeurs.

    Les plus récentes données de Statistique Canada démontrent que l’emploi se porte toujours bien dans la région de Chaudière-Appalaches. Avec un taux de chômage de 3,1 % en octobre, la difficulté de recruter de la main-d’oeuvre qualifiée se fait toutefois sentir.

    Le taux de chômage enregistre une baisse de six dixièmes de point par rapport à la même période l’année dernière. Il se situe sous le seuil de ce qui est considéré comme le plein emploi.

    Chaudière-Appalaches est la région du Québec où le taux de chômage est le plus bas.

    « C’est sûr et certain qu’avec un taux de chômage à 3,1 %, ça vient soulever un peu l’effet de rareté de main-d’oeuvre disponible dans Chaudière-Appalaches », explique Louis Gagnon, économiste principal à l’agence de développement économique Québec international.

    De son côté, Jérôme Gaudreault, directeur général de la Chambre de commerce de Lévis, indique que le manque de main-d’oeuvre spécialisée peut forcer des entreprises à limiter leur croissance.

    « Il y a des entreprises qui doivent malheureusement refuser du travail, refuser des contrats justement parce qu’elles manquent d’employés. Ce n’est pas une situation généralisée […], mais dans certains cas, quand les carnets de commandes sont pleins puis qu’on n’a pas assez de main-d’oeuvre disponible, effectivement, c’est un frein à la croissance des entreprises », dit-il.

    http://www.radio-canada.ca/regions/Quebec/2012/11/02/001-chaudiere-appalaches-emploi-chomage-octobre.shtml

    Pour ceux qui sont intéressés:

    Emploi: le Canada vient proposer 1000 jobs à des Belges

    http://www.rtbf.be/info/societe/detail_emploi-le-canada-embauche-des-belges?id=7876566

    Des milliers d’emplois également disponibles pour les Français..

  23. Bonjour à tous,

    je ne crois pas à la reconversion de la police Espagnole, pas plus un jour par les policiers/gendarmes de ce pays.

    Si l’on compte ne seraisse que 500.000 GAV par an, plus les méthodes quasi de torture pratiquées dans les prisons, cela doit laisser des traces dans le pays. Dit autrement s’ils le font c’est qu’ils sont bien d’accord.

    Pendant qu’on nous amuse avec Chloe, le mariage homosexuel… il faudra en son temps faire le procès Nuremberg II: les politiques/financier puis les commanditaires (forces armées) et au banc des complices, la population. En effet toute catastrophe civilisationnelle n’a pas se faire sans la complicté de tous.

    Je suis absolument effondré de voir autour de moi le peu de réflection, de culture, d’intérêt sur des grands sujets si ce n’est celle de sa propre petite personne. Avec cette crise je vois plus une anarchie s’intaller qu’une véritable révolution.

    Bien qu’assidu lecteur de ce blog, je rencontre une distorsion très forte dans mon esprit. On parle (et on voit aussi) la crise hors France, mais alors ici, rien de chez rien: 4×4 en veux-tu en voilà, des pleins à 100 euros, des vacanciers plein les autoroutes, des iphone 4/5 pour tout le monde…

    je finis par douté!

    1. A quoi bon ?

      Nous sommes déjà impuissants dans les entreprises pour lesquelles on travaille, alors pour la société française, … ou européenne …

    2. @Prevenu

      Dit autrement s’ils le font c’est qu’ils sont bien d’accord.

      Ou au choix qu’ils ont, eux et leur famille, besoin de subvenir à leurs besoins comme tout le monde. Or ces dernières années, ce sont à peu près les seuls secteurs d’activité accessibles au plus grand nombre qui ont procédé à des campagnes de recrutement massives, spots télévisés à l’appui. Nullement besoin d’être sadique pour y voir une opportunité de se sortir de la galère…

      1. Ouais… enfin un mec de 20 ou 22 piges qui s’engageait chez les C.R.S y’a 5, 10 ou 15 ans, fallait qd même qu’il ait un certain « état d’esprit »!
        Alors comme dit plus haut par mon grognard préféré, tant que ça démissionne pas, un C.R.S ça reste un type avec une matraque et une lacrymo pour les rats des champs, avec taser et flash-ball pour les rats des villes et avec dans les deux cas le droit de s’en servir!

      2. C’est possible. N’empêche que certains poussent le zèle un peu (trop) loin. Possible aussi que ce type de métier attire un bon nombre de sadiques et de fachos. Pouvoir humilier et cogner sur les autres légalement et être payés pour ça en plus. L’aubaine!

  24. La haine viscérale des Français à l’endroit de la maréchaussée a sans doute des origines lointaines mais elle ne doit pas verser dans le rejet indifférencié. Je rappellerai ceci : la gendarmerie est, de tous les corps de police, celui qui est le plus apprécié de la population. Les habitants des zones urbaines de relégation préfèrent de très loin avoir affaire aux gendarmes, procéduriers et respectueux (vouvoiement systématique), qu’aux bravaches de la police nationale (dont les CRS font partie). Vous trouverez toujours des fonctionnaires godillots et collabos (cela dit, le suivisme n’est pas l’apanage de la seule fonction publique) mais, pour les autres, il est possible de contrecarrer des ordres ineptes quand on a un embryon de conscience. Si les responsables de la sécurité lors de la rencontre de Sarkozy et d’Obama à Strasbourg avaient obéi à la lettre aux exigences de Naboléon, le territoire français se serait vidé de ses instruments de veille (notamment les hélicoptères de la Sécurité civile) pour les concentrer en un seul point, au risque de fragiliser l’ensemble du dispositif de défense et d’assistance. Il y a eu des résistances, lesquelles se sont manifestées par quelques retards dans l’acheminement des hommes, sans parler des grincements de certains « rouages » qui ne comprenaient pas qu’on les poussât au clash avec les manifestants pacifiques. J’aimerais bien que les mêmes qui vomissent la police en général se posent la question de l’utilité de l’armée (la gendarmerie fait le lien entre les deux), qui, elle, s’est vu délivrer un permis élargi de tuer. Je vois plus d’utilité à la police qu’à l’armée, même si je rêve que notre société s’apaise au point de priver l’une et l’autre de toute raison d’être.

    1. Je pense que plutôt que de haine, il faut parler de mépris et d’un subtil mélange des deux.
      Le flic, quel que soit son habit et sa fonction (gendarme, CRS, inspecteur du fisc, etc.) c’est un représentant de l’Etat et c’est pour cela qu’il est méprisé autant que haï par l’anarchiste refoulé qui est en chacun de nous.

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